Après la guerre, des avis de recherche ont été lancés par la famille d’Alfred Steux afin de déterminer ce qu’il était devenu, puis de le faire reconnaître comme prisonnier politique et victime de guerre pour que son épouse puisse bénéficier d’indemnités de veuve de guerre et élever ses deux enfants.
Gustave Steux a notamment rempli cette fiche de recherche, on l’on voit une photo de son fils en uniforme. On y mentionne le passage à la prison de Kaishem en août 1944, connu d’après le témoignage de Roger Goossens.
Roger Goossens et son frère André domiciliés à Moen (Zwevegem) ont été arrêtés par la Gestapo pour distribution de tracts clandestins. Tous deux furent envoyés en camp de concentration. André assuma toute la responsabilité et fut décapité à München, le 3 novembre 1944 (voir page 28). Roger fut libéré de Dachau au cours de la même année. Marqué à jamais par ces épreuves, il n’hésita pas à témoigner au profit d’autres familles comme celle d’Alfred Steux. Roger est décédé à Avelgem, le 13 mai 2005.
L’abbé Bourguignon fait partie des personnes ayant témoigné de ce qui s’était passé, ainsi que d’autres résistants qui distribuaient ou lisaient les journaux clandestins. Tous leurs témoignages ont été recueillis pour constituer 3 dossiers : un dossier personnel qui conclut officiellement au décès d’Alfred Steux, un dossier pour lui donner le statut de prisonnier politique, et un dossier pour lui donner le statut de résistant par la presse clandestine. Ces trois dossiers, contenant de nombreux témoignages, sont archivés par l’État, et une copie a été obtenue en décembre 2009 au SPF Sécurité sociale, Direction générale Victimes de la Guerre.
D’autres témoignages peuvent être lu ici.